Introduction

 

Les courts articles ci-dessous abordent quelques sujets de généalogie générale. Le sommaire contient des articles plus complets qui sont précédés du symbole    et sont présentés sur une page spécifique.

 

 

 

 

Sommaire

 

 

 

Numération

 

Les systèmes de numération en généalogie ascendante

 

Numerotation de Sosa-Stradonitz

Ce système de numérotation est très simple à utiliser.

 

Si vous établissez votre arbre généalogique, vous portez le numéro 1, votre père le numéro 2, votre mère le numéro 3. Ainsi de suite, le 4 est attribué au grand-père paternel, le 5 à la grand-mère paternelle...

 

Ce faisant, ce système de numérotation a plusieurs avantages et permet, si le numéro n'est pas trop grand, de re-situer rapidement l'individu dans l'arbre généalogique :

- Tous les hommes ont un nombre pair et toutes les femmes ont un nombre impair.

- De plus, le père d'une personne a toujours pour numéro le double de celui de celle-ci, et sa mère le double plus un.

 

Les systèmes de numération en généalogie descendante

 

Numérotation de d'Aboville

Le système de numérotation des descendants dit de d'Aboville prévoit de numéroter simplement les enfants d'un individu par un chiffre croissant à partir de 1. Si vous établissez votre arbre généalogique, vous vous attribuez le numéro 1. Votre ainé est numéroté 11, votre cadet 12... De même, vos petits-enfants sont numérotés 111, 112... pour les enfants de votre ainé ; et 121, 122... pour les enfants du cadet.

 

Cette numérotation peut aussi se combiner avec la numérotation d'une généalogie ascendante. Prenons l'ancêtre numéroté 96, son enfant est noté 961, ou mieux 96.1. Les enfants de celui-ci seront alors numérotés 9611, 9612... ou de façon un peu plus lisible 96.11 et 96.12, voire même 96.1.1 et 96.1.2.

 

Numérotation de Pélissier

Dans le système de numérotation dit de Pélissier, variante de la numérotation de d'Aboville, les chiffres sont remplacés par des lettres, ce qui rend le numéro plus lisible et permet d'aller au-delà de 9 enfants.

 

En ajoutant un point comme séparateur et en réservant les majuscules pour les garçons et les minuscules pour les filles, l'identification d'un numéro est encore plus aisée.

 

 

 

Vocabulaire

 

Agnatique : se dit d'une généalogie qui ne s'intéresse qu'à la parenté masculine. En généalogie ascendante, seule la branche paternelle est privilégiée. En France, c'est cette branche qui transmet le nom de famille, c'est-à-dire le patronyme.

 

Cognatique : se dit d'une généalogie qui s'intéresse aussi à la parenté féminine. En généalogie ascendante, tous les ancêtres, hommes ou femmes sont recherchés. On parle alors aussi de généalogie par quartiers.

 

Consanguin : parent du coté paternel. Deux enfants nés de mères différentes mais ayant le même père son dits frères ou soeurs consanguins.

 

De cujus : C'est le point de départ de l' arbre généalogique, la personne numérotée 1 dans le système de Sosa-Stradonitz. C'est donc vous si vous établissez votre arbre généalogique

 

Matronyme : nom de famille transmis par la mère

 

Parent : membres de la famille qui ne sont pas ancêtres directs de l'axe, ce sont les frères, les soeurs, les oncles, les tantes et les cousins du de cujus ou de ses ancêtres.

 

Patronyme : nom de famille transmis par le père

 

Utérin : parent du coté maternel. Deux enfants nés de la même mère mais de pères différents sont dits frères ou soeurs utérins.

 

 

 

Ramsès

 

Les recherches généalogiques peuvent-elles remonter jusqu'à Ramsès ?

 

Il semblerait que ce soit possible à en croire Christian Settipani. Ce féru de généalogie décortique depuis son plus jeune âge les généalogies antiques ; il a écrit plusieurs livres sur les généalogies royales de France et il expose ses propositions d'autoroutes généalogiques dans son livre "Nos ancêtres de l'Antiquité", paru en 1991 aux Éditions Christian, à Paris. Son hypothèse est soutenue par le généalogiste Jean-Louis Beaucarnot, qui en décrivait le principe sur son site de l'époque (lien rompu).

 

Première étape, et elle n'est pas des plus faciles à atteindre, établir que l'on descend de Saint Louis, de Hugues Capet ou de Charlemagne.

 

A partir de cet illustre ancêtre, des passerelles lancées entre les lignées royales permettraient d'aller jusqu'aux rois de Perse, puis de là, jusqu'aux pharaons.

 

La grande passerelle entre les familles occidentales modernes et celles de l'Orient ancien est, explique-t-il, la femme du roi Robert II de France. Nommée Constance d'Arles, cette princesse de Provence était la fille de l'Empereur Louis III (descendant direct de Charlemagne) et de son épouse, Anne de Byzance, fille de l'Empereur d'Orient Léon VI.

 

Selon le même principe, en s'appuyant sur des généalogies mythologiques, il serait possible d'établir son arbre généalogique jusqu'à Adam ou Zeus...

 

 

 

INSEE

 

L'INSEE, créé en 1946, publie notamment un fichier des noms (patronymes) s'appuyant les dates et lieux de naissance entre 1891 et 2000.

 

Celui-ci est issu d'une informatisation réalisée en 1970-1972, et il faut signaler que les personnes nées avant 1946 et mortes avant 1970 n'y figurent pas. Un autre élément est également à prendre en considération : les personnes sont comptabilisées à leur naissance, le fichier ne tient donc pas compte des modifications ultérieures de l'état civil comme la reconnaissance d'un enfant naturel, sa légitimation par mariage, son adoption...

 

Il semblerait que certaines communes manquent ou soient mal référencées ; des variantes de noms ont enfin été identifiées par les généanautes. Malgré tout, les travaux de l'INSEE sont fiables et ce fichier reste un excellent outil pour étudier les patronymes sur une période majoritairement protégée par la loi.

 

 

 

Cambrai

 

En 2006, nous avons consulté les archives municipales de Cambrai. Pour les généalogistes débutants que nous étions, c'était une expérience des plus grisantes et mémorables. Aujourd'hui, avec la disponibilité sur Internet des Archives Départementales, ces recherches communales et sur documents d'origine font partie d'une autre époque.

 

Pour autant, l'inventaire que nous avons rédigé à l'époque peut avoir un intérêt, pour un généalogiste curieux de se déplacer, ou tout simplement pour documenter les archives de Cambrai.

 

Il faut savoir que bon nombre de registres, notamment de mariage, sont manquants. Par ailleurs, beaucoup de registres de naissance et de décès ne contiennent que des "actes reconstitués" dans les années 1920. Ceci s'explique par les destructions de la première guerre mondiale. Les actes ont été reconstitués en respect de la loi du 15 décembre 1923.

 

Les tables décennales disponibles débutent par la décade 1803-1812 et vont jusqu'à la décade 1893-1902. L'Etat-Civil de Cambrai dispose enfin de registres de recensement que nous n'avons pas consulté. Les années de recensement sont : 1820, 1846, 1851, 1854, 1862, 1866, 1881, 1891, 1921, 1926, 1931, 1936, 1946 et 1954.

 

Actes de naissance

Ans IV, V, VI, VI

Années 1800 (an VIII), 1801 (an IX), 1802 (an X), 1803 (an XI), 1804 (an XII)

Années 1805 à 1828

- Les registres suivants de 1829 à 1834 sont manquants.

Années 1835 à 1859

- Les registres suivants de 1860 à 1904 sont des reconstitutions des actes de l'Etat-Civil (Cf. délai de reconstitution de 80 ans de la loi du 15 décembre 1923, article 1). Ils ne mentionnent que le nom du nouveau-né, sa date de naissance et le nom de ses parents.

 

Actes de mariage

Années 1810 à 1816

- Les registres suivants de 1817 à 1835 sont manquants.

Année 1836

- Les registres suivants de 1837 à 1844 sont manquants.

Années 1845, 1846, 1847

- Les registres suivants de 1848 et 1849 sont manquants. Et pourtant, selon la loi du 15 décembre 1923, article 1, ils auraient dû être reconstitués.

Années 1850 à 1859

- Les registres suivants de 1860 à 1867 sont manquants. Et pourtant, selon la loi du 15 décembre 1923, article 1, ils auraient dû être reconstitués.

Année 1868

Les registres suivants de 1869 à 1905 sont des reconstitutions des actes de l'Etat-Civil

 

Actes de décès

An II à X

Années 1803 à 1859

- Les registres suivants de 1860 à 1886 sont des reconstitutions des actes de l'Etat-Civil (Cf. délai de reconstitution de 80 ans de la loi du 15 décembre 1923, article 1).

Années 1887 à 1905

 

 

 

Loi de 1923

 

Loi du 15 décembre 1923 relative à la reconstitution des actes et archives détruits dans les départements par suite des événements de guerre

 

Article 1

Les actes de l'état civil dont les deux originaux ont été détruits par suite d'un sinistre ou de faits de guerre, seront reconstitués dans leurs éléments essentiels. Cette reconstitution sera effectuée obligatoirement en ce qui concerne les actes dont la date est antérieure de moins de quatre-vingts ans à celle de l'année du sinistre ou des faits de guerre et à la demande des intéressés en ce qui concerne les actes d'une date plus ancienne. Elle aura lieu :

 

1° d'après les extraits authentiques desdits actes ;

 

2° sur les déclarations des personnes intéressées ou les témoignages des tiers et au vu des documents présentés à l'appui, tels que les livrets de famille ;

 

3° d'après les registres des hôpitaux et des cimetières, les tables de décès dressées par la régie de l'enregistrement, les documents des préfectures, des tribunaux, des mairies, de l'administration de l'éducation nationale, des bureaux de recrutement, de l'office de la statistique générale en France, ainsi que toutes les pièces qui peuvent reproduire la substance des actes de l'état civil. La communication provisoire de tous ces registres, documents ou pièces pourra être exigée par la commission prévue à l'article 2.

(...)

 

Article 7

Lorsque le titre original a été perdu ou détruit par suite d'événements de guerre, les copies font foi d'après les indications suivantes :

 

1° Les grosses et les expéditions font la même foi que l'original quand elles ont été délivrées par l'officier public ou ministériel compétent.

(...)

 

5° Les copies de transcription d'actes authentiques délivrées par les conservateurs des hypothèques font foi, jusqu'à preuve contraire, en cas de non-existence de la minute et, à défaut de grosses, d'expéditions et d'extraits littéraux.

 

Elles font même foi que les originaux quand elles ont été déposées au rang des minutes de l'officier public ou ministériel qui détenait ceux-ci, et ce dans les conditions prescrites par le n° 2 du présent article.

 

Les extraits analytiques et notes d'audience établis par les magistrats ou les officiers publics ou ministériels compétents, les mentions des répertoires et celles de l'enregistrement peuvent servir de commencement de preuve par écrit.

 

Toutes autres copies de copie ne peuvent être admises que comme simples renseignements.

(...)

 

Par le Président de la République :

A. MILLERAND.

Le garde des sceaux, ministre de la justice, MAURICE COLRAT.

Le ministre des finances, CH. DE LASTEYRIE.

 

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